dimanche, mars 17, 2013

UPTOWN CINEMA MARCH 16, 2013


Entrance of the famous Camera-war/Dominiko café




On the board of  Dominiko's café

Outside the Dominiko Café

Inside Dominiko Café

Article in OD observer

In the windown of the Other Side 

Test screening the day before!




Diane (in the film)  from Pennsylvannia arrived at the cafe across the cinema




Mark Brady from NYC was there to capture the event.


Rebecca (in the film) came from Pennsylvannia
The Uptown cinema Utica,NY


Franck (in the film) from Pennsylvannia was there too!




Ray (in the film)  came from Pennsylvannia

line in front of cinema.
line!!


Signing petition before the film.




Getting a beer before the film starts...






Party at the Other Side after the screening with Orin Dominico

samedi, mars 16, 2013

USA PREMIERE DRILL BABY DRILL



PRESS RELEASE:  DRILL BABY DRILL

Lech Kowalski’s new documentary film, Drill Baby Drill will have its American premiere at The Uptown Theater in Utica on Saturday, March 16 at 4 PM. Mr. Kowalski, a former Utica resident and UFA graduate, will be present for the screening and for the discussion and question and answer period that will follow the 84 minute film. Mr. Kowalski has won wide renown over his 35-plus years as an independent film maker whose large body of work has won awards and been the subject of retrospectives at several major international film festivals. Drill Baby Drill was shown recently in the French Senate, on French and German television (with high ratings) and will be shown to the European Parliament in April, prior to theatrical release.

The film, which was made in Poland and in Pennsylvania, tells the story of a small group of Polish farmers who band together to protect their land from being used for the drilling of shale gas (hydrofracking). It also looks at the effects that ongoing drilling is having on farmers and their communities in PA. Its subject matter should be of strong, immediate interest to citizens of central New York where energy companies are leasing land with plans to do similar gas drilling. The film raises important questions about corporate power and its effect on democracy and about the tensions between our need for new energy sources and the need to protect our land and water. The film’s power derives in part from its refusal to provide easy answers to the questions it raises.

The Other Side of Utica is sponsoring the screening. Tickets are $5. The proceeds from the event will go to support The Uptown, The Other Side and Hydro Relief Web.


mardi, janvier 29, 2013

DROIT DE REPONSE AU JOURNAL LE MONDE




Dans le supplément « Télévisions » du Monde daté des 27 et 28 janvier 2013 a paru la critique de Marie-Béatrice Baudet sur mon film, La Malédiction du gaz de schiste, diffusé ce mardi sur Arte.
Dans ce film, je montre des agriculteurs polonais qui n’entendent pas laisser Chevron construire un puits de forage de gaz de schiste dans leur village parce que cette multinationale américaine en a décidé ainsi. Seraient-ils devenus fous ? Enfin le moyen pour la Pologne de gagner son indépendance énergétique ! Un reporter du Monde a d’ailleurs récemment vanté les bienfaits de l’exploitation du gaz de schiste au Texas. Il s’est avéré que son voyage avait été pris en charge par Total... Après cette troublante… mésaventure ( ?), y aurait-il encore des journalistes au Monde qui nieraient la puissance des lobbies des multinationales énergétiques ?

Non, les agriculteurs polonais ne sont évidemment pas devenus fous. Ils sont tout simplement allés chercher des informations issues d’autres sources que celles fournies par Chevron. Car, ne vous en déplaise, Madame Baudet, les Polonais que je filme utilisent les moyens modernes de communication. Il ne s’agit pas de braves révolutionnaires – aucun d’entre eux n’a d’ailleurs jamais été ni activiste ni militant. Il s’agit de gens qui ne se sont pas laissé endormir par les experts en communication, qui ont croisé leurs informations et découvert avec effroi ce qui se passe déjà ailleurs, aux Etats-Unis ; qui le déplorent et ne veulent pas que cela se produise chez eux.

Je regrette d’avoir à l’écrire, mais votre critique fleure mauvais la condescendance, Madame Baudet. Condescendance à l’égard des agriculteurs polonais dont je filme la lutte (« elle a du charme », écrivez-vous), condescendance à mon égard puisque, plein d’ « empathie » et de « parti pris », j’assènerais des contre-vérités…
Quel mépris à l’égard de ces hommes et ces femmes qui craignent pour leur santé, leurs conditions de vie actuelles et celles des générations futures. Connaissez-vous des motifs de lutte plus dignes ?
Quel mépris à mon égard… Oui, je suis un artiste engagé. Oui je m’expose, je me déplace, je discute, je m’impose là où on ne me désire pas, j’ouvre les yeux, les oreilles. Je suis allé filmer ceux qui subissent déjà les conséquences de l’exploitation du gaz de schiste pour montrer ce que redoutent à juste titre les agriculteurs polonais de Zurawlow. Pour montrer la réalité que cachent les puissantes entreprises énergétiques mondiales. Je le fais avec mes moyens propres, la réalisation cinématographique. D’autres – certains de vos confrères, notamment, dans des journaux aussi prestigieux que le New York Times – le font avec la plume. Me croyez-vous vraiment assez naïf pour écrire un commentaire (la voix off du film) dont je n’aurais pas vérifié le bien-fondé ?
Car oui, Madame Baudet, il existe une bulle financière autour de la production du gaz de schiste et, oui, des compagnies ouvrent des puits même quand le prix du méthane baisse. Parce qu’il faut faire fonctionner plusieurs puits de gaz pour que les économies d’échelle soient effectives. Parce qu’il faut produire toujours davantage de gaz pour espérer obtenir un retour sur investissement. Parce que certains investisseurs croient encore aux super pouvoirs que confèrent les réserves de gaz de schiste enfermé dans le sous-sol des Etats-Unis.

Je pourrais revenir sur d’autres points de votre critique qui me gênent dans la mesure où vous semblez ne pas avoir compris quelques-uns des ressorts de la dramaturgie du film. La lutte des « anti-gaz de schiste » (comme vous les appelez rapidement) n’a pas eu pour motif d’empêcher Chevron de lancer la construction du puits en pleine période de reproduction des oiseaux… C’est grâce à cette loi de protection animale que Chevron a dû faire machine arrière.
Je ne m’étendrais pas plus avant sur vos critiques au sens cinématographique du terme. Car ce qui me gêne, surtout, c’est que vous semblez nier des évidences prouvées (oui, l’exploitation du gaz de schiste est extrêmement nocive pour l’environnement) et, partant, faire le jeu des géants de l’industrie énergétiques… autrement dit de ceux qui possèdent un pouvoir gigantesque dans notre monde actuel dont tout le système socio-économico-politique dépend de nos ressources en énergie. Le gaz de schiste n’est pas une énergie alternative, pas une énergie verte. C’est une énergie coûteuse, que l’on exploite parce que les ressources en pétrole s’épuisent. Et pour cette unique raison.

En faisant ce film que j’assume entièrement comme étant un film dénonçant les malfaisances qu’engendrent l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste, je fais moi aussi acte de résistance. Et j’en suis fier.


Lech Kowalski


lundi, janvier 28, 2013

La malédiction du gaz de schiste sur Arte le 29 janvier 2013 à 20h 50





La malédiction du gaz de schiste

Un film de  Lech Kowalski




Depuis deux ans, Lech Kowalski s'intéresse aux problèmes rencontrés par les petits fermiers dans la partie orientale de la Pologne, à la frontière avec l'Ukraine. Une région agricole généreuse, « le poumon de la Pologne ». Une région dont le sous-sol serait très riche en gaz de schiste, ce qui laisse craindre de nouveaux bouleversements : si les géants de l'industrie énergétique y installent des puits de forage, comme ils ont l'intention de le faire, c'est la vie de milliers fermiers locaux qui va basculer.
Lech Kowalski plante alors sa caméra dans le village de Zurawlóv. Son maire, Emil Jablonski, et la gérante d'une imprimerie, Basia Siegienczuk, mobilisent les habitants des communes alentours contre Chevron, qui souhaite construire un puits de forage dans la localité. Réunions d'information, meetings, pétitions, recours à la presse. Car le nerf de la guerre se joue là : les fermiers ne savent presque rien sur le gaz de schiste. Ils se laissent amadouer par Chevron et la propagande gouvernementale ambiante : ce gaz permettrait à la Pologne de gagner son indépendance énergétique, enfin ! Lech Kowalski nous propose alors plusieurs détours par la Pennsylvanie, où des milliers de puits sont déjà installés : eau souillée, nuisances sonores dues à la multiplication du trafic - qui détruit l'infrastructure routière -, maladies physiques et psychiques induites.
Conscients de ces risques aux conséquences imprévisibles à long terme, Emil et Basia poursuivent leur mission sans relâche, apprenant sur le terrain à s'organiser et à se battre contre les Goliath du XXIe siècle.



Dans le cadre d'une soirée thématique sur le "gaz de schiste une énergie qui divise " film suivi d'un débat avec José Bové, Hervé Kempf et Michael Paul
 et d'un live vidéo chat
.

vendredi, octobre 07, 2011

OCTOBER 7,2011 at 10h30 PM as part of The Howl Festival in NYC


On Friday Oct 7 at 10h30 PM as part of The Howl Festival in NYC

a screening dedicated to Lech Kowalski's friend Mark Kramer



Gringo: Story of a Junkie.



more info :

http://www.brownpapertickets.com/event/199398


As opposed to what is written Lech will not attend and it is not a new print but it is worth seeing the film!


An article about the film:




Gringo

Story of a junkie





A harrowing, bloody story of heroin addiction that puts films like Trainspotting to shame, Gringo mixes documentary footage with staged scenes to show the life of addict John Spacely.


Perhaps you've seen him somewhere and just can't remember his name. The face is about an enigmatic as they come: classic Roman features topped by a greasy dyed matt of slicked back blond hair, pirate-style patch covering his right eye and cigarette dangling from an ever-present smirk. Or maybe you've never really noticed him and could frankly care less who he is or was. To you, John Spacely is just another loser, a human being throwing their life away by indulging in the most shameless of self-satisfactions: drug abuse. The minute you learn he's a card-carrying member of the Riders of the White Horse, you're thoughts turn to how selfish and stupid he is, how addiction is for the weak and lazy. You now no longer wish to know anything about him, his life, or how he ended up strung out in New York City. Instead, you sneer down your self-righteous nose and blame him (and his kind) for all the problems of the world. Maybe it would help you to learn a little about who John Spacely is. Perhaps your perceptions will change when you learn what drove him to drugs and what he has to do on a daily basis to survive. One thing's for sure, the minute you see the horrifying docudrama Story of a Junkie, you will think twice about ever attempting to use drugs. This film is as successful a PSA warning about the terrors of dependency that you will probably ever see. It makes the Hollywood glamorization of such struggling souls that much more laughable.


GRINGO Story of a Junkie is about as close to pure European neo-realism as an American movie is ever likely to get. It is also a stunning example of the cinema vérité style of filmmaking, the capturing of events as they happen without concern about continuity or performance. Part documentary, part confessional, this occasionally brilliant but always brave movie is an incredibly searing indictment on the use and abuse of drugs.

Whereas Tinsel Town tripe likes to romanticize the ritualistic intake of mind and or mood altering substances as a photogenic character flaw, Story of a Junkie tells it like it really is. Never once white washing or trivializing the life of a heroin addict, director Lech Kowalski and his cast of real life drug users draw us directly into the warped urban war zone where the vast majority of pusher and partakers exist. Never cringing from the sights, the sounds, the smells and the surreality of the real drug culture, the desperation is palpable and the danger, predominant. From how fixes are "cut" to the hierarchy in a shooting gallery, you'll be hard pressed to find another film that tackles this terrible subject with more authenticity. It is drug abuse as slasher film, a frightening, sometime funny and often fatalistic representation of people living a life with a maniacal monkey on their back.



It's impossible for us non-addicts to understand the struggles and the will to survive (if only for the next score) of the person hopelessly obsessed with using. But for some reason, we are no longer a society that accepts brutal honesty. Everything needs to be sugarcoated with a small fraction of hope inserted to keep us feeling safe and secure. Frankly, the plain truth is all that Story of a Junkie has to offer. Without its integrity, its desire to get to the very heart of this corrupt cosmos, all we’d have is a carnival sideshow, a scandalous showcase of pure exploitation. But because of the tales it tells and the people who tell them, Story of a Junkie transcends its trappings to become a work of astounding power.

vendredi, février 25, 2011

MARCH 12, 2011 4:15 PM @ Walter Reade Theater in NYC

"THE END OF THE WORLD BEGINS WITH ONE LIE "

by Lech Kowalski

as part of the FRENCH EXPERIMENTAL CINEMA
"REDEPLOYING CLASSICAL IMAGES "
curated by Nicole Brenez




Drawing on Internet images related to the 2010 oil spill in the Gulf of Mexico, director Lech Kowalski deconstructs Robert Flaherty’s classic 1948 documentary Louisiana Story (a film originally commissioned by Standard Oil). “I am quite interested in how the Internet is giving us information using images that anyone can produce and the contrast between ‘corporate’ images and nonprofessional images and story constructions,” says Kowalski.


The End of the World Begins With One Lie
Lech Kowalski, France, 2010; 62m

as part of rendez-vous-with-french-cinema-2011
Mar. 03 - Mar. 13
North America’s leading showcase for the best in contemporary French film returns! Works by several of France’s best-known filmmakers—Bertrand Tavernier, Claude Lelouch, Catherine Breillat, Benoît Jacquot—are included alongside outstanding debuts by Katell Quillévéré, Valérie Donzelli, and Angelo Cianci, and two programs of experimental media works. Finally, we are delighted to welcome back Catherine Deneuve, who will be with us to present the delightful Potiche. All films are New York premieres!


buy tickets
http://ticketing.filmlinc.com/single/selectSeating.aspx?p=22525&sStatus=new

directions
http://www.filmlinc.com/pages/get-directions

lundi, novembre 01, 2010

Mardi 2 novembre 2010 à 19 heures On Hitler's Highway

A la Cité nationale de l’histoire de l’immigration à Paris, au Palais de la Porte dorée,

Mardi 2 novembre 2010 à 19 heures
On Hitler's Highway



infos pratiques
http://www.histoire-immigration.fr/index.php?lg=fr&nav=567&flash=0

More info about the film :
http://www.extinkt.com/kowalski.html

vendredi, septembre 10, 2010

SEPTEMBER/NOVEMBER 2010 : Lech Kowalski@ Cinémathèque Française/French Cinémathèque, Paris

Vendredi 10 septembre 2010 démarre une rétrospective Lech Kowalski à la cinémathèque Française à Paris....


Lech Kowalski, une émeute à lui seul


©Xavier Lambours






L’œuvre de Lech Kowalski, formé à l’Ecole d’Arts Visuels de New York, assistant de Shirley Clarke puis de Nam June Paik, accomplit l’idéal d’un cinéma populaire, c’est-à-dire par et pour le peuple, recueillant les manifestations emblématiques de l’énergie expressive en fusion que libèrent les colères, les désirs et les désespoirs contemporains. Son travail couvre trente ans d’histoire de la contre-culture, plusieurs continents et nombre des figures de la marginalité : musiciens, porn-stars, prostituées, junkies, mercenaires, sans-abris, clandestins, anciens prisonniers, tziganes… On y trouve même un cinéphile (Peter Scarlet en 2003, s’efforçant de ranimer le cinéma en Afghanistan). Commencée à l’écoute fraternelle des exorcismes punk (Johnny Thunders, les Ramones, les Sex Pistols), avec une brève mais splendide incursion dans l’émergence du hip hop (Breakdance Test), l’œuvre s’élargit progressivement aux situations et révoltes collectives pourvu qu’elles restent aussi rugueuses et spontanées que les prestations vocales d’un Joey Ramone à ses débuts. Lech Kowalski incarne en cinéma le mouvement punk : excitation maximale à la rencontre de singularités inassimilables qui obligeront le grand corps social inerte à se déplacer lentement, face à face extralucide avec la misère (sociale, mentale, sexuelle…), refus de la préservation de soi, foudroyante crudité stylistique, le trash comme résurrection critique du naturalisme. L’art non comme produit émouvant mais comme émeute productive. Cela nous vaut quelques films désormais fameux : D.0.A. (1981, sur la tournée des Sex Pistols aux Etats-Unis), On Hitler’s Highway (2002, rencontres de laissés pour compte au long d’une autoroute construite par les nazis et qui mène à Auschwitz), À l’Est du Paradis (2005, portrait de sa mère déportée en Sibérie et autoportrait de l’artiste en déviant américain) et bien d’autres classiques instantanés. Avec quelques complices, en 2008 Lech Kowalski crée l’entreprise Camera War, usage exemplaire des possibilités logistiques et esthétiques actuelles en matière de guérilla visuelle. (http://camerawar.tv/). « Chacun est en recherche d’une expérience mieux partagée, pure et délivrée des intérêts financiers. La montée de l’activité, de la créativité et de la rébellion à laquelle nous avons assisté en 2008 et 2009 partout dans le monde est une part de la guerre en cours. La fabrique de la propagande et de la publicité ne fonctionne plus aussi bien qu’auparavant. Les corporations paniquent. Les peuples le sentent et s’agitent. Voyons où cette énergie sans repos va nous mener. » (Lech Kowalski, 2010). Grand événement le 5 novembre : en compagnie de Mimetic, Lech Kowalski se livre à un mix en direct qui constitue le lancement de son prochain projet filmique, une fresque intitulée « The End of the World Starts With One Lie ». (Nicole Brenez)

Cinémathèque française
Cinéma d'avant-garde / Contre-culture générale




Plus d'infos....
http://www.cinematheque.fr/fr/projections/rendez-vous-reguliers/fiche-cycle/lech-kowalski,296.html

La Cinémathèque française
51 Rue de Bercy, Paris




Ven 10 septembre 19h30
Lech Kowalski, D.O.A.

D.O.A.: A Right of Passage
de Lech Kowalski
États-Unis/1981/90’/VOSTF/16mm
Avec Johnny Rotten, Sid Vicious, Nancy Spungen, Xray Specs, Generation X, The Rich Kids, The Dead Boys.
1978, la seule tournée des Sex Pistols aux Etats-Unis, et une interview de Sid & Nancy à Londres.

Ven 10 septembre 21h30
Lech Kowalski, Breakdance, Gringo

Breakdance Test
de Lech Kowalski
États-Unis/1984/6’/VOSTF/16mm
Emergence de la culture hip hop.
Suivi de
Gringo Story of a Junkie
de Lech Kowalski
États-Unis/1985/87’/VOSTF/16mm
Avec John Spacely
« Premier docu-fiction de style néoréaliste sur la vie quotidienne d’un héroïnomane new-yorkais. » (O.A.)


Ven 24 septembre 19h30
Lech Kowalski, Chico & People, Rock Soup

Chico & the People
de Lech Kowalski
États-Unis/1991/21’/VOSTF/vidéo
Enregistrement live de la bande-son de Rock Soup par Chico Freeman et ses musiciens dans le Thompkins Square Park du Lower East Side.
Suivi de
Rock Soup
de Lech Kowalski
Avec Kalif Beacon
États-Unis/1991/81’/VOSTF/vidéo
« Des sans-abris du Lower East Side luttent contre la ville de NYC pour conserver leur cantine installée dans Thompkins Square Park où ils fabriquent la “rock soup” à base de nourriture récupérée ou dérobée. » (O.A.)


Ven 24 septembre 21h30
Lech Kowalski, Born To Lose

Born To Lose (The Last Rock and Roll Movie)
de Lech Kowalski
États-Unis/2001/104’/VOSTF/vidéo
Regard sur John Genzale dit Johnny Thunders, leader des New York Dolls et des Heartbreakers.


Ven 1er octobre 19h30
Lech Kowalski, Camera Gun, Boot Factory

Camera Gun
de Lech Kowalski
États-Unis/2003/29’/VOSTF/vidéo
Portrait d’un Américain converti à l’Islam en prison, parti combattre en Tchétchénie, rentré dans son ghetto de San Diego.
Suivi de
The Boot Factory
de Lech Kowalski
États-Unis/2000/88’/VOSTF/vidéo
Vie quotidienne d’une entreprise singulière à Cracovie, fondée par trois punks cherchant leurs propres règles de fonctionnement.


Ven 1er octobre 21h30
Lech Kowalski, Highway

On Hitler’s Highway
de Lech Kowalski
France/2002/84’/VOSTF/35mm
Rencontres sur (et autour de) la première des autoroutes, tracée par les nazis en 1933, construite par des prisonniers, qui mène physiquement et idéologiquement à Auschwitz.


Ven 22 octobre 19h30
Lech Kowalski, Full House

Salle comble à Malalai
(Full House In Malalai)
de Lech Kowalski
États-Unis/2003/90’/VOSTF/vidéo
L’Afghanistan en 2002, juste après la chute des Talibans qui avaient interdit, entre autres, le cinéma.


Ven 22 octobre 21h30
Lech Kowalski, Walter, Cutie, Married Man, Cats

Walter and Cutie
de Lech Kowalski
États-Unis/1978/25’/VOSTF/16mm
Avec Walter Gutman et Cutie.
Walter Gutman, spécialiste des marchés financiers, peintre, collectionneur, et l’un des producteurs de Pull My Daisy, rencontre une actrice porno.
Suivi de
Journal d’un homme marié
(Diary of a Married Man)
de Lech Kowalski
États-Unis/2005/22’/VOSTF/vidéo
Pierre blanche lancée avec calme dans les vitrines du traitement de la sexualité.
Suivi de
One Two
de Lech Kowalski
France/2008/31’/VOSTF/vidéo
Deux chats à Tbilissi et une fin surprise.
Suivi de
The Climate in Cuba
de Bette Wanderman
États-Unis/2009/4’/vidéo
« Un après-midi à La Havane [en 1999], Lech Kowalski tournait pour mon film. Le ciel s’assombrit, un torrent tomba du ciel. Après quelques bacardis, Lech s’aventura dehors avec sa caméra. Il revint tout excité d’avoir capté quelque chose de bon. Des années plus tard, en cataloguant ces plans de Cuba, je compris que j’avais 4 composants tirés de ce jour pluvieux qui, une fois montés, pouvaient fournir un court métrage, une métaphore de la situation cubaine. » (Bette Wanderman)


Ven 5 novembre 19h30
Lech Kowalski, Live Event : “The End of the World Starts With One Lie” – First Part

Mix d’images travaillées en direct, de musique originale par Jérôme Soudan (Mimetic) et d’un texte rédigé par Lech Kowalski.
Ce premier pan d’une fresque porte sur la marée noire à la Nouvelle-Orléans et les guerres écologiques du XXIe siècle.


Ven 5 novembre 21h30
Lech Kowalski, Dee Dee

Hey Is Dee Dee Home
de Lech Kowalski
États-Unis/2003/63’/VOSTF/35mm
Dee Dee Ramone du groupe The Ramones, qui se révèle le « Lenny Bruce punk » (L.K.), raconte à partir de ses tatouages son trajet agité d’enfant du Queens devenu légende du rock n’roll.


Ven 19 novembre 19h30
Lech Kowalski, Paradise

A l’Est du Paradis
(East of Paradise)
de Lech Kowalski
France/2005/108’/VOSTF/35mm
Avec Maria Werla, Lech Kowalski.
Portrait de la mère de l’auteur, rescapée d’un goulag en Sibérie, et autoportrait en fils conséquent.


Ven 19 novembre 21h30
Lech Kowalski, Force Ouvrière, Winners & Losers

Police Force Ouvrière
de Lech Kowalski
France/2009/12’/vidéo
France 2009. Même les gardiens de l’ordre ne supportent plus la répression.
Suivi de
Winners and Losers
de Lech Kowalski
France/2007/75’/vidéo
« Des visages rivés à leur poste de télévision lors de la finale France-Italie de 2006, filmés chez des particuliers, dans des bars, des stades, dans les rues, miroir du métissage de ces deux pays. Il s'agit de visages tendus par l'enjeu du match, qui s'affrontent à distance, chacun incarnant une culture, un camp, exprimant un sentiment profondément nationaliste, au moins pendant la durée du match. » (O. A.)








jeudi, novembre 05, 2009

NOVEMBER 2009 : THE DOCUMENTARY MONTH in France

Lech Kowalski will have screenings of some of his films in Paris in November. He be will there for introducing them and for Q & A. Those screening are part of the documentary month and organized by ACRIF.


Lech Kowalski présentera certains de ses films en salle dans le cadre du mois du documentaire, organisé par l'ACRIF (Association des cinémas de recherche d'Ile de France).


Dimanche 15 novembre, 16h15

Projection de D.O.A. de Lech Kowalski, suivie d’une rencontre Filmer le rock, animé par Sylvain Coumoul (critique),

Cinéma Les Toiles à Saint Gratien

Place François-Truffaut

95210 Saint-Gratien

Téléphone : 01 34 17 17 18

Le programme Carnets de route à télécharger sur

http://www.ville-saintgratien.fr/


Lundi 16 novembre, 20h

Projection d'East Of Paradise de Lech Kowalski, suivie d’une rencontre avec le cinéaste.

Cinéma Jean Gabin

12-14, boulevard Léon-Feix

95100 Argenteuil

Vendredi 20 novembre, 20h

Projection d'East Of Paradise de Lech Kowalski suivie d’une rencontre avec le cinéaste.

La ferme du buisson,

Allée de la ferme

77436 Noisiel

http://www.lafermedubuisson.com/


Mercredi 25 novembre, 18h

Projection de On Hitler's Highway suivie d’une rencontre avec le cinéaste animé par Eugénio Renzi (critique).

Beaux-arts de Paris l'école nationale supérieure

Médiathèque

14, rue Bonaparte

75272 Paris cedex 06

http://www.beauxartsparis.fr


Mercredi 25 novembre, 20h

Projection de D.O.A. de Lech Kowalski & Rome is burning (Portrait of Shirley Clarke) de André S. Labarthe, suivie d’un dialogue entre les cinéastes, animée par Cyril Neyrat,

Cinéma Georges Mélies,

Centre commercial croix de chavaux -

93100 Montreuil



Vendredi 27 novembre, 20h15

Projection de Born To Lose (the last rock and roll movie) de Lech Kowalski, suivie d’un dialogue entre Lech Kowalski et Patrick Eudeline, animé par Cyril Neyrat,

Ciné 104,

104 avenue Jean Lolive

93500 Pantin,

http://www.cine104.com/


Samedi 28 novembre, 20h

Projection de Born To Lose (the last rock and roll movie) de Lech Kowalski suivie d’une rencontre avec le cinéaste, animée par Cyril Neyrat,

Cinéma Jacques-Tati

29bis av. du général-de-Gaulle

93290 Tremblay-en-France


Dimanche 29 novembre, 19h

Projection d'East Of Paradise + projection d’un travail en cours de Nicolas Klotz, suivie d’un dialogue entre les cinéastes, animé par Cyril Neyrat,

Cinéma Paul Eluard,

4 avenue de villeneuve saint georges -

Théâtre-Cinéma Paul Eluard

4 avenue de Villeneuve Saint-Georges

94600 Choisy-le-Roi

Tel : 01 48 90 89 79

http://theatrecinemachoisy.fr/



Mercredi 2 décembre, 20h30

Projection de On Hitler’s Highway de Lech Kowalski, suivie d’une rencontre avec le cinéaste

Cinéma Marcel Pagnol

17 rue béranger -

92240 Malakoff

http://www.theatre71.com/un-cinema-art-et-essai.html



Vendredi 4 décembre, 20h30

Projection de D.O.A. de Lech Kowalski, suivi d’une rencontre avec le cinéaste, puis d’un concert du groupe Chepa (inspiration punk hardcore californienne),

Utopia,

1, place Pierre Mendès France

95310 Saint-Ouen l'Aumône

http://www.cinemas-utopia.org/saintouen/



more information :

http://www.moisdudoc.com/

http://www.acrif.org/


mercredi, juin 10, 2009

JUIN 2009 : festival POCKET FILMS @ FORUM DES IMAGES in PARIS & Festival COTE COURT @ Ciné104 in Pantin, France.

At the festival POCKET FILMS at FORUM DES IMAGES in PARIS


FUCK
On Saturday June 13 at 8h30 PM in Salle 500 at Forum des images



Lech Kowalski with the VJ Emmanuelle Dorsaz and Composer Mimetic will present the French premiere of FUCK a live cinema event that mixes his images from all around the world on every supports with electronic sounds


Avec Fuck, pour le première fois en France, Lech Kowalski invite le musicien Mimetic et la VJ Emmanuelle Dorsaz à s’emparer de son travail pour une performance exceptionnelle. Fusion d’images du monde entier sur tous supports, et sons électro.


Lech Kowalski with image mixer Emmanuelle Dorsaz and composer Mimetic present FUCK, a live cinema event that merges his images filmed around the world with electronic sounds. Fuck opens for Kowalski new dimensions in cinema, still unexplored. Known for having filmed with underground rock musicians, Kowalski maintains a symbiotic relationship with music. It is therefore natural that the idea of a live event interweaving images, sound and live performance grew. As an engaged filmmaker, provocation is a way for him to highlight the inconsistencies of the contemporary world. From the United States to Afghanistan, France to Argentina, Poland to Mexico, it's a chaotic world that emerges. Images filmed in a variety of formats, broadcast cameras to cell phones, clash against each other and the music performed live ranges from dark industrial electro to the post techno.

Kowalski's accomplices on this project, the composer Jerome Soudan aka Mimetic builds with the help of image mixer Emmanuelle Dorsaz a narrative of raw emotion, where eclectic sounds and multi-screen images echo a carnal approach to social issues and current economic realities.

Wondering if there is a relationship between the images he filmed over many years for many different documentaries, Kowalski searched his archive (raw unedited footage he filmed since Sept. 11, 2001), selected scenes, deconstructed them into shots, short loops and sequences, stripped away the context the material was originally intended for, reduced everything to the most essential images, and worked with Dorasz and Mimetic to add a musical component; a live mix of not only the music but also of the visuals, onto three screens. There are many narrative possibilities because images on each of the three screens are individually controlled and the forward momentum to the story has left and right movement too. While each sequence is a cinematic haiku, they accumulate and present something which is undeniably a film but not in the traditional sense.

As Mimetic performs his composition and Dorsaz mixes sequences, they not only interact with each other, they "intuit" the audience reactions to the performance. This brings visceral tension to the performance thus the audience plays a subtle but important role in the creative process. Every screening is unique, each time Kowalski adds, takes away and/or rearranges scenes, yet the essentials are the same; an experiment, creating the perfect arrangement of picture and sound.


Connu pour avoir filmé avec talent le rock underground, Lech Kowalski entretient avec la musique un rapport fusionnel. C’est donc naturellement que l’idée d’un événement live, une performance entrelaçant images, son et spectacle vivant a germé. Fuck ouvre pour Lech Kowalski de nouvelles dimensions pour le cinéma, encore inexplorées. Cinéaste militant, la provocation est pour lui un moyen de pointer les incohérences du monde contemporain. Des Etats-Unis à l’Afghanistan, de la France à l’Argentine, c’est donc un monde chaotique qui se dessine, entrechoc d’images de qualité broadcast et de caméras de poche, sur une improvisation musicale jouée en direct, entre la techno la plus sombre et l’électro industrielle. Complices de Lech Kowalski sur ce projet, le musicien Jérôme Soudan alias Mimetic construit avec l’aide de la VJ Emmanuelle Dorsaz une narration d’émotions brutes, où éclectisme sonore et dispositif multi-écran se font écho dans une approche charnelle des enjeux sociaux et économiques actuels



more informations on : http://www.festivalpocketfilms.fr/


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At Festival COTE COURT at Ciné104 in Pantin, France



On Friday June 12, 2009 at Cine 104 at 9 P.M. in Pantin Lech Kowalski and Mimetic will present an original creation :

a live concert by Mimetic on Lech Kowalski's recent images of New York,

Hey Is Dee Dee Home will screen after...

Lech Kowalski’s 2003 documentary feature about the life and times of Ramones bassist and all-star burnout Dee Dee Ramone (1952-2002) is a fascinating character study of a punk rock legend. In 1992, Dee Dee Ramone met with director Lech Kowalski to discuss Johnny Thunders for the film Born to Lose (the last rock and roll movie). The session took on a life of its own as Dee Dee transformed into a punk Lenny Bruce and recounted his most poignant memories of copping drugs, forming bands, losing friends and lovers and getting tattoos. Relive the battlefield history of rock n’roll though the memories of this ordinary yet extraordinary guy from Queens whose songs distilled frustration, humor and pleasure into the energetic melodies that made the Ramones a worldwide influence.
C'est en 1974 à New York que se forme l'un des groupes mythiques de la scène punk-rock, les Ramones. Avec leurs jeans déchirés, leurs blousons en cuir noir et leurs riffs insistants, ils furent les pionniers du mouvement, et lui gagnèrent ses lettres de noblesse. En 1989, Dee Dee Ramone, bassiste du groupe et l'un de ses membres fondateurs, quitte les Ramones et se lance dans une carrière solo, avant de les retrouver brièvement à la fin des années 90. Dans Hey Is Dee Dee Home, Lech Kowalski réalise une interview de celui qui composa les plus grands morceaux des Ramones. Filmé en plans fixes, assis seul au milieu des ténèbres, la vulnérabilité de cette figure légendaire du rock est encore accentuée par un éclairage qui creuse les traits de son visage. Dee Dee nous livre les démons d'une vie faite d'extrêmes, et dresse le portrait de l'univers de la punk, très sex, drug and rock'n'roll. A travers le catalogue de ses nombreux tatouages, chacun relié à un événement marquant, il revient sur sa carrière, ses amis musiciens, son naufrage dans la drogue et ses tentatives pour en sortir. A la fin de l'interview, les applaudissements de l'équipe de tournage sortent Dee Dee de sa solitude et le ramènent parmi les vivants. Ce répit ne sera pourtant que de courte durée, puisqu'il sera retrouvé mort quelques semaines plus tard, victime d'une overdose d'héroïne.

On Tuesday June 16, 2009 at 8 PM will be screened a french subtitled version of
Walter and Cutie


Lech Kowalski takes an intimate behind-closed-doors approach: the first shot, Cutie's face, Walter's face, the first kiss. Walter, an elderly potbellied man, welcomes this young nineteen-year-old woman for a night of paid love. He is an important figure of the New York art world, a painter and patron of the arts, who financed Pull My Daisy by Robert Frank. Their games of seduction are charming, the ritual of the purification of Cutie's body is gracious. Their dance prolongs into a striptease, then an adolescent embrace on the carpet. And when the young nymph comes out of the bath, Walter venerates her on bended knee. The gestures of the lovers are filled with a cajoling insouciance and their conversation is in full swing. She evokes the pornographic films that employ her and the friendly sex she sometimes shares with women. Then suddenly, Lech Kowalski joins in the conversation, asks questions about the reasons for the popularity of pornographic films. We never see the filmmaker on-screen, apart from his hand giving Cutie a cigarette and lighting it in a gentlemanly fashion. It is he who organized this meeting and paid 150 dollars for the young woman to be present.
Walter and Cutie ends with the Edenic tableau of the couple lying on a bed upon which fruit, no longer forbidden, are laid out. Walter has snuggled his head up against Cutie's breast in childlike abandon. Their pleasurable chance encounter is shared devoid of any sense of guilt.
C'est à un huis clos intimiste que Lech Kowalski nous convie sur Ie mode stylistique du cinéma direct. Premier plan: Ie visage de Cutie, celui de Walter, un premier baiser. Walter, vieux monsieur ventripotent, accueille cette jeune femme de dix-neuf ans pour une nuit d'amour tarifée. Il est une personnalité new yorkaise, spécialiste du marché de I'art, peintre et mécène, qui finança Pull My Daisy de Robert Frank. Leurs jeux de séduction sont charmants, Ie rituel de purification du corps de Cutie gracieux. Leur danse se prolonge en un strip-tease, puis en une étreinte adolescente sur Ie tapis. Et quand la jeune nymphe sort du bain, c'est genou à terre que Walter la vénère. Les gestes des amants sont empreints d'une insouciance enjôleuse et leur conversation va bon train. Elle évoque les films pornographiques qui I'emploient ou la sexualité amicale qu'elle partage parfois avec des femmes. Puis soudain, Lech Kowalski se mêle à la conversation, pose des questions sur les raisons du succès populaire des films pornographiques. On ne verra jamais Ie réalisateur à I'image, sinon sa main qui offre une cigarette à Cutie et qui la lui allume en homme de bonne éducation. Car c'est bien lui qui a organisé cette rencontre et qui paya 150 dollars la présence de la jeune femme. Walter and Cutie s'achève sur Ie tableau édénique du couple allongé sur un lit où sont posés des fruits qui ne sont plus défendus. Walter a blotti sa tête sur Ie sein de Cutie dans un abandon enfantin. Leur rencontre de fortune et de plaisir est partagée hors de tout sentiment de culpabilité.


more information at http://www.cotecourt.org/







dimanche, mars 29, 2009

APRIL 2009 : RETROSPECTIVE In Montréal // CAMERAWAR and ON HITLER'S HIGHWAY in Nyon //GRINGO In PARIS




RETROSPECTIVE


Lech Kowalski, dépasser les bornes

Du 15 avril au 15 mai 2009



Actif depuis la fin des années 1970, Lech Kowalski tisse une œuvre documentaire forte et indépendante, encore trop peu vue. La Cinémathèque propose une sélection de huit de ses films. Qu’ils explorent la marginalité et la marginalisation à New York (Gringo, Story of a Junkie, Rock Soup, Chico and the People), la scène punk (D. O. A.: A Right of Passage, Born to Lose, the Last Rock and Roll Movie, Hey is Dee Dee Home) ou, à la frontière de l’histoire et de l’autobiographie, la Pologne contemporaine (The Boot Factory, On Hitler’s Highway, East of Paradise), ils témoignent de l’amour du cinéaste pour les destins hors normes, et un cinéma libre de toute contrainte morale ou esthétique.

Mis à part Gringo peut-être, votre cinéma est documentaire. La mise en scène et la composition de l’image y sont très importantes. Pourquoi ce choix du documentaire et que signifient pour vous les oppositions fiction / documentaire, mise en scène / spontanéité ?

Chaque film retrace mon propre processus de découverte. La découverte de quelque chose dont je ne sais rien, au lieu de découvrir quelque chose que les gens pensent que je vais montrer. Que ce soient des émotions, des gens ou des situations, la position de la caméra est plus importante que n’importe quel autre élément dans un film. Bien sûr, la juxtaposition de scènes constitue l’histoire d’un film mais l’endroit où je place ma caméra reste la question la plus importante pour moi. Cela indique ma relation avec le sujet et avec moi-même. C’est ce qui m’angoisse le plus quand je filme. Ai-je pris la bonne décision ? Le hors-champ, c’est-à-dire montrer aussi peu que possible de ce qui se passe, est d’une grande importance pour moi. Je m’intéresse uniquement à l’interprétation de ce que je vois, et pas à la documentation de son intégralité. C’est pourquoi il m’est si difficile de travailler avec un opérateur caméra. Il ne s’agit pas de mauvaise ou bonne photographie mais de ma relation à l’instant qui est filmé. C’est cette relation à l’instant que j’étudie plus tard avec attention. Au moment du montage, lorsque j’organise les images en une histoire dotée d’une progression narrative, je décris également ma relation à ce que j’ai filmé. L’objectivité ne m’intéresse absolument pas. Je m’intéresse à l’excitation du moment. Comment un instant peut-il me parler de la vie au lieu de me fournir les éléments d’une intrigue ? L’intrigue est secondaire. Elle est essentielle pour que le public entre dans l’histoire, mais il existe toutes sortes d’intrigues. L’intrigue de ce qui va se passer ensuite ne m’intéresse pas. Où va-t-on ? Quelle est la connexion avec l’honnêteté par opposition à l’intrigue générale ? C’est pour cela que je construis mes histoires autour d’instants qui conduisent à l’instant suivant. Et, au final, je veux être émotionnellement satisfait du voyage mais pas uniquement à cause de la quantité d’informations véhiculées.

Plusieurs de vos films ont une dimension provocatrice, soit par leur sujet (drogue, marginalité, sexualité), soit par la façon dont ils ébranlent notre perception de ces réalités. Ils sont parfois perçus comme choquants, le plus souvent comme libres de tout jugement moral. Quelle est votre vision de l’éthique documentaire ?

Le politiquement correct ne m’intéresse pas. Sa valeur historique est très limitée. Les personnages marginaux sont plus proches de la réalité. Ils sont plus proches de leur perte. Les gens qui sont aux commandes de leur vie paient le prix fort. Le prix de perdre leur plus grande raison de vivre. Pour vivre, il faut risquer la mort. La mort a plusieurs aspects. La plupart des gens sont des morts-vivants. Ils vivent confinés dans leurs petites histoires. Tous les marginaux ne sont pas des héros mais, me frotter à eux me procure un vif plaisir. Ils me font réaliser que la vie vaut la peine d’être vécue… si on la vit. C’est de ce défi dont je veux parler dans mes films.
L’évaluation de la qualité d’un film est la manière dont il est perçu dans le futur. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai toujours eu ça en tête en faisant des films. Dès mes premiers films. Les situations changent mais notre temps reste notre temps et, c’est autour de ce concept que je me bats. Pourquoi les choses sont telles qu’elles sont à mon époque ? C’est une question extrêmement complexe à laquelle je ne peux répondre. Ça me semble au-delà de mes capacités intellectuelles mais, peut-être que mes films, eux, y répondent. En tout cas, c’est mon pari.

De D.O.A. à Born to Lose, en passant par Hey is Dee Dee Home, la musique joue un rôle important dans vos films. Que signifient pour vous la musique et l’esthétique punk ?

Je ne filme que des histoires musicales avec lesquelles je suis connecté d’une manière esthétique. Le mouvement punk est une manière de penser. S’il n’avait jamais été inventé, je travaillerais quand même d’une manière punk. Ce n’est pas une approche philosophique, c’est une manière de survivre et par survivre, je veux dire de faire en sorte que les choses marchent pour toi plutôt que de t’intégrer. Tu crées un espace. Plus je travaille et plus cet espace s’élargit. Je me souviens lorsqu’il n’y avait pas d’espace du tout. Et maintenant, après toutes ces années, l’espace contient une œuvre mais, je pense que je n’y suis pas toujours. L’espace, ce n’est pas moi, c’est autre chose. Le travail lui-même constitue l’espace et je suis le visiteur intime de cet espace.

Votre plus récent projet, Camera War, est un blogue cinématographique (www.camerawar.tv). Vous y écrivez que la réalisation cinématographique traditionnelle ne peut plus exprimer la complexité de notre monde. Pensez-vous qu’Internet soit la solution ?

Camera War est ma façon de me connecter à un monde qui se situe bien au-delà de la compréhension. C’est mon seul défi […] Nous vivons dans une réalité post-documentaire, ce qui signifie que nous ne vivons plus dans un monde où il y a une possibilité d’explication. Nous sommes suspendus dans la réalité […] Camera War, c’est mon action. Cette action me fait découvrir des histoires que je veux raconter et auxquelles je n’aurais pas pensé si je n’avais été porté vers l’avant par Camera War. Camera War est ma communauté. C’est peut être la seule réalité post-documentaire dont je peux parler. Communauté. Il n’y a pas de communauté dans le sens traditionnel. J’ai donc créé un endroit où une communauté peut se retrouver […] Il s’agit d’imagination et de créativité […] Donner plutôt que détruire, ouvrir plutôt que fermer, donner de l’énergie, montrer des choses qui ne sont pas si évidentes et faire tout ça parce que les grosses boîtes à fric ignorent toutes ces choses.

Entrevue réalisée via Internet par Karine Boulanger, assistante à la programmation, et traduite de l’anglais. Le texte complet en anglais et en français est disponible sur le site de la Cinémathèque. Ce cycle est présenté en collaboration avec la Corporation Québec-Pologne pour les arts et le Consulat général de Pologne à Montréal.

More information http://www.cinematheque.qc.ca/affiche/kowalski.html

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Visions du Réél

Nyon, Switzerland

Lech Kowalski will present


Saturday, April 25 in Salle de la Colombière at 4.00 p.m. :

Camerawar




When the underground filmmaker Lech Kowalski goes onto the Internet: an eminently political interactive project that renews the documentary film genre.

Quand le cinéaste underground Lech Kowalski investit le Net: un projet interactif et éminemment politique qui renouvelle le cinéma documentaire

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Saturday, April 25 in Salle de la Colombière at 7.00 p.m.:

On Hitler's Higway



Voyager les yeux ouverts est un talent! Le long de cette autoroute, au hasard de rencontres, une forte géographie de vérités et d’illusions se déploie.

To travel with open eyes is a talent! Along this motorway, according to chance meetings, a strong geography of truths and illusions is deployed.

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Saturday, April 25, in Usine à Gaz at 11.30 p.m.:

An exceptional
CAMERA WAR Live Cinema Show
with composer Mimetic, VJ Boris Edelstein (modul8) and Lech Kowalski.



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Monday, April 27, Salle Uni, from 2.00 p.m.
DocWeb seminar – The documentary’s new web media


The DocWeb seminar will be an opportunity to discuss the following issues:
What are the specific characteristics and the different modes of documentary creation on the Internet? What challenges does it raise for writing documentaries? In what way is it renewing the traditional production models? Can it open up alternative dissemination channels?

With Lech Kowalski, director and Thierry Lounas producer of Camera War, Alexandre Brachet, in charge of the site upian.com and web producer of Gaza/Sderot, Joël Ronez, director of arte-tv, Arnaud Dressen, producer and Samuel Bollendorff, director of the web documentary Voyage au bout du charbon, Bruno Nahon, producer of Twenty Show Le film


http://www.visionsdureel.ch/en/film-market/evenements/docweb.html


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On Saturday April 4th at 20h at le 104 in Salle 200, will be screened

Gringo - The Story of a Junkie,
in English with french subtitles






A harrowing, bloody story of heroin addiction that puts films like Trainspotting to shame, Gringo mixes documentary footage with staged scenes to show the life of addict John Spacely.

Perhaps you've seen him somewhere and just can't remember his name. The face is about an enigmatic as they come: classic Roman features topped by a greasy dyed matt of slicked back blond hair, pirate-style patch covering his right eye and cigarette dangling from an ever-present smirk. Or maybe you've never really noticed him and could frankly care less who he is or was. To you, John Spacely is just another loser, a human being throwing their life away by indulging in the most shameless of self-satisfactions: drug abuse. The minute you learn he's a card-carrying member of the Riders of the White Horse, you're thoughts turn to how selfish and stupid he is, how addiction is for the weak and lazy. You now no longer wish to know anything about him, his life, or how he ended up strung out in New York City. Instead, you sneer down your self-righteous nose and blame him (and his kind) for all the problems of the world. Maybe it would help you to learn a little about who John Spacely is. Perhaps your perceptions will change when you learn what drove him to drugs and what he has to do on a daily basis to survive. One thing's for sure, the minute you see the horrifying docudrama Story of a Junkie, you will think twice about ever attempting to use drugs. This film is as successful a PSA warning about the terrors of dependency that you will probably ever see. It makes the Hollywood glamorization of such struggling souls that much more laughable.



GRINGO Story of a Junkie is about as close to pure European neo-realism as an American movie is ever likely to get. It is also a stunning example of the cinema vérité style of filmmaking, the capturing of events as they happen without concern about continuity or performance. Part documentary, part confessional, this occasionally brilliant but always brave movie is an incredibly searing indictment on the use and abuse of drugs.
Whereas Tinsel Town tripe likes to romanticize the ritualistic intake of mind and or mood altering substances as a photogenic character flaw, Story of a Junkie tells it like it really is. Never once white washing or trivializing the life of a heroin addict, director Lech Kowalski and his cast of real life drug users draw us directly into the warped urban war zone where the vast majority of pusher and partakers exist. Never cringing from the sights, the sounds, the smells and the surreality of the real drug culture, the desperation is palpable and the danger, predominant. From how fixes are "cut" to the hierarchy in a shooting gallery, you'll be hard pressed to find another film that tackles this terrible subject with more authenticity. It is drug abuse as slasher film, a frightening, sometime funny and often fatalistic representation of people living a life with a maniacal monkey on their back.
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Denis Coté -Montréal 1999

Autant prévenir tout de suite: Gringo - The Story of a Junkie est une véritable descente aux enfers. Sans concession, ni le moin-dre affleurement de bonne conscience, Lech Kowalski montre l'univers de la drogue dans ce qu'il a de plus cru, de plus insup-portable: l'aiguille lentement enfoncée dans le bras, l'insalubrité, la violence et même les vomissements du petit matin... Rien ne nous est épargné! Doublure de Johnny Thunders -trop compliqué à gérer selon le réalisateur - John Spacely, jeune homme borgne à la chevelure peroxydée, est le guide de ce voyage errant parmi les toxicomanes et les dealers. Toujours à la recherche d'un nouveau shoot, au rythme de musique hip hop, il nous entraîne dans les sombres bas-fonds du Lower East Side à New York. C'est là, dans une pièce située au rez-de-chaussée avec fenêtre sur rue, que les dealers préparent les petits sachets tant attendus, que les toxicomanes se retrouvent, jamais à l'abri d'un nouvel acte de violence. Mélange étonnant de scènes authentiques et de reconstitu-tions, annotées par la voix-off de John, Gringo - The Story of a Junkie regarde la réalité en face: celle d'une société en révolte, en fuite et menacée par le sida. Véritable drame dont la sponta-néité n'est pas sans rappeler le cinéma-vérité, ce film au regard impassible comme anesthésié par le désespoir, est une vérita-ble chronique d'une mort annoncée... survenue finalement dans Born to Lose où John Spacely se meurt devant la caméra, comme s'il ne pouvait échapper à son rôle d'éternelle doublure de Johnny Thunders.
Ateliers- Visions du réel